Chère courageuse maman,
Je souhaite écrire ce post depuis quelques semaines. Mais l'énergie n'était pas la bonne. Le 9 septembre, ma mamy nous a quitté.e.s. Depuis, le chagrin a pris beaucoup de place, paralysant ma plume. Encore aujourd'hui, j'écris, fébrile.
J'ai perdu la maman de ma maman, l'arrière-grand-mère de ma fille. Et avec elle, c'est une partie de l'histoire de ma lignée qui s'est éteinte, une partie de moi. C'est un travail de longue haleine de faire à nouveau briller le soleil de sa mémoire, de chasser la grisaille de la peine.
Que sais-je vraiment de son histoire? Je sais tout ce que nous avons partagé. Je sais sa force. Je sais la très grande famille qu'elle et mon papy ont créée. Je sais tout l'amour qui y circule. Je sais qu'elle a donné cinq fois la vie et si tu as déjà lu le courrier de La Luciole et la Grenouille, je t'ai déjà expliqué à quel point je l'admire d'avoir ainsi élevé cinq enfants.
Je sais d'elle ce qu'elle montrait mais j'ai manqué de maturité avant son départ pour m'intéresser à son histoire, à sa matrescence, à sa maternité. Des trésors d'information qui permettent de comprendre l'histoire de ma mère, la mienne et celle de ma fille ; nos réflexes et nos habitudes, notre éducation, nos forces et nos failles.
Au moment où je découvre la magie d'une lignée de femmes et la puissance qui va de pair avec le fait de donner et protéger la vie, elle illustre magistralement l'amour inconditionnel d'une mère pour son enfant, au-delà des limites de la vie physique.
Je t'invite, courageuse maman, à chérir comme un trésor les secrets de ta lignée, à découvrir comment la maternité a impacté les générations qui t'ont précédée et à profiter de ceux que tu aimes.
Je terminerai par un mot pour cette incroyable femme, ce roc inébranlable, ce chêne immortel: Merci, ma petite mamy. Je t'aime.